Le critique cinématographique à "La Vie du Rail".


Georges Charensol a tenu une rubrique cinématographique dans la Revue « La Vie du Rail » de Janvier 1960 à Novembre 1988.

Les articles longs et fournis donnent une idée des films présentés chaque mois sur les écrans, et des courants de l’époque. Il fait aussi une large place au Festival de Venise et au Festival de Cannes.

C'est ainsi qu'il a inspiré Jean-Jacques Annaud :

- J.J.Annaud : "Mes parents, qui étaient des gens qui n’avaient pas beaucoup de culture, néanmoins lisaient les critiques cinématographique dans le seul magazine auquel nous étions abonnés. C’était La Vie du Rail, parce que mon père était cheminot. Les critiques étaient faites par un type très bien qui s’appelait Charensol. Il qui avait un goût exquis, et mes parents suivaient ses conseils. Ils faisaient ça pour moi, pour me donner la culture qu’ils n’avaient pas eu. Ainsi on m’a emmené voir RASHOHON. J’étais gamin."

 

Titre article : Les films qui ont inspiré Jean-Jacques Annaud.
Date de parution de l'article : lundi 15 octobre 2001

http://www.spip.aevll.org/article.php3?id_article=118

 


 En 1987 Georges Charensol écrit à propos de «Fatherland» de  KEN LOACH :

« Ken Loach n’est pas seulement, aujourd’hui, le plus grand cinéaste britannique, il est encore un des rares qui ose aborder les grands problêmes de notre temps. Dans Kes, Family Life, Regards et sourires, il s'est attaqué sans concession aux méthodes scolaires, à la famille, au milieu médical, au chômage des jeunes.

 « Fatherland » est plus actuel encore puisqu‘il traite du problème des deux Allemagnes au moment où l’on parle beaucoup de leur réunification, et aussi du mécanisme évoqué souvent à propos du procès Barbie, par lequel un citoyen devient un traître. »

 

 De même, au sujet de « Radio days » de W. ALLEN , avec Mia Farrow, Dianna Wist, Michaël Tucker :
« On passe en leur compagnie un moment très agréable : on a l’impression de découvrir le milieu où s’est déroulé l’enfance de Woody Allen… »

 

Ses commentaires sont parfois féroces. Ainsi à propos de Jean-Luc GODARD qui venait de réaliser  « Bande à part » avec Anna Karina ( N° du 20/09/1964) :
« Il faut dire que Godard pousse un peu loin le droit qu’il s’est arrogé, depuis ses débuts, de faire n’importe quoi…Ce qui déconcerte dans ce film de Godard c’est  que l’imbécillité de ses personnages lui paraît tout naturelle… Cette complaisance est d’autant plus fâcheuse que ses dons sont incontestables.

Il y a de la poésie dans certains paysages,du charme dans quelques compositions… »

 

Il pouvait être aussi  ému et ébloui par une œuvre. Après avoir vu «  Mort à Venise »   de Luchino VISCONTI, il écrit en juillet 1971 :

« Nous connaissons depuis trente ans le cinéaste italien comme un maître de son art…Il nous offre aujourd’hui son œuvre la plus accomplie où l’on voit sourdre les angoisses de l’artiste vieillissant. »


 

La vie du Rail
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