Un livre:
" Correspondances complète de Vincent Van Gogh "
Par G. Charensol
Introduction et Notes de Georges Charensol
Traduction de M. Beerblock et L. Roelandt
Ed. Gallimard /Grasset – 1960
"Les barques"
Voici ce que dit G. Charensol : -« Ma passion pour Van Gogh remonte à mes premiers voyages en Hollande : Mon désir le plus cher était de publier cette correspondance fabuleuse je vais à Amsterdam voir le neveu de Van Gogh, le fils de Théo. Je peux dire que j'y ai passé dix ans de ma vie, recherchant les inédits, cherchant les dates, vérifiant les traductions, car Van Gogh parlait trois langues qu'il connaissait aussi mal les unes que les autres et qui posaient des problèmes très complexes aux traducteurs. » - En effet, plusieurs fois par semaine, longuement, Van Gogh écrivait à son frère Théo et à quelques amis tous les détails de son travail de peintre, ses difficultés, ses réflexions et ses lectures. ----------------------------------- Voici quelques extraits des Volumes de la correspondance : Arles Commentaires : « Ses très nombreuses lettres d'Arles sont surtout adressées à son frère, à sa sœur Wilhemine et à Emile Bernard… Ses lettres à ses trois correspondants sont en français. Dans ce style parlé , rocailleux où les mots et les idées se pressent, comme si Vincent ne parvenait jamais à dire tout ce qu'il a à dire… » La lecture de cette correspondance nous renseigne exactement sur la marche du travail de Vincent qui a peint à Arles environ deux cents toiles. Extraits des lettres : 16 juin 1888 : " Mon cher Théo : Je t'écris des Saintes Maries au bord de la Méditerranée enfin. Août 1888 -« je voudrais faire une décoration pour l'atelier. Rien que des grands tournesols…Le tout sera une symphonie en bleu et jaune donc. Je commence à aimer le midi de plus en plus. ». ----------------------------------- Relations avec les Néo – impressionnistes. Nous pouvons voir actuellement (Mai – Juin 2005) à Paris- au musée d'Orsay- une exposition sur le néo-impressionnisme. La correspondance nous éclaire sur l'intérêt que Van Gogh manifestait pour ce courant pictural. Août 1888 : -« Pour le pointillé, pour auréoler ou autres choses, je trouve cela une véritable découverte ;mais c'est déjà à prévoir que cette technique ne deviendra pas dogme universel. Raison de plus pourquoi « La Grande Jatte » de Seurat, les paysages à gros pointillés de Signac, le bateau d'Anquetin, par le temps deviendront encore plus personnels, ----------------------------------- La maladie à Saint-Rémy Mai 1889 Mai 1890 : voici les notes de G.C : -« Les violentes crises que subit Vincent ont été attribuées à l'épilepsie, Un autoportrait daté de Septembre 1889, est exposé à Orsay. -« Ainsi je travaille à deux portraits de moi en ce moment… L'un que j'ai commencé le premier jour que je me suis levé, j'étais maigre, pâle comme un diable. C'est bleu violet foncé et la tête blanchâtre avec des cheveux jaunes, donc un effet de couleur. Mais depuis j'en ai recommencé un de trois-quarts sur fond clair . » ----------------------------------- La mort de Van Gogh à Auvers sur Oise le 29 Juillet 1890 Extrait des notes de G.C. : -« Quand il écrit la lettre qu'on vient de lire ( NB Lettre à Théo du 23 Juillet) Vincent ne semble pas songer au suicide… On sait pourtant qu'il était persuadé que ses crises revenaient tous les trois mois. Il en guettait le retour avec terreur ; - Ce livre nous éclaire donc sur une correspondance passionnante. On peut lire ce travail de G.C. dans une édition plus abordable : |